Le suffixe « ité » dans créativité met l’accent sur la capacité à créer et sur le processus qui aboutit à la création, au résultat. Si la création implique une action nouvelle, un fait inédit, la créativité, elle, évoque le surgissement des idées, des projets, le processus plus que le résultat. A l’inverse, la création ne peut se passer de la créativité. (Source : Brigitte Bon-Saliba, Des mots pour décliner la C.R.E.A.T.I.V.I.T.E, 2022)

Picasso rejette catégoriquement la pensée conventionnelle qui étouffe l'expression créative. Selon lui, le bon sens et la créativité s'opposent, et pour que cette dernière brille, le bon sens doit parfois être mis de côté. ( Source : Xavier Delengaigne,  Boostez votre créativité avec le Mind Mapping, Chapitre 1. Dans les arcanes de la créativité, 2013)

Quand on est à son compte, indépendant·e, freelance ; on est seul·e face à une liste de tâches très rationnelles qui peuvent faire appel au bon sens et exercent une forme de pression sur notre quotidien. Quand en plus on est créatif, ce ‘bon sens’ peut parfois sérieusement déstabiliser, voire on peut se sentir empêché de ne pas y arriver.

Dans les années 1960, des expériences scientifiques donnèrent naissance à la théorie des deux cerveaux : l’hémisphère gauche serait plus rationnel tandis que le droit serait plus artistique.

La créativité en règle générale solliciterait donc notre cerveau droit.
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Une équipe de chercheurs européenne a réalisé une méta-analyse sur 52 études par rapport à l’activation de l’hémisphère droit pour réaliser des tâches créatives. Le résultat confirme les connaissances actuelles. Lorsque nous réalisons des tâches créatives ; l’hémisphère droit s’active plus que le gauche. “ Les auteurs suggèrent que l’hémisphère droit (ou l’hémisphère non dominant) est spécialisé dans le traitement de certains types d’information qui peuvent améliorer la créativité.” ( Source : Xavier Delengaigne,  Boostez votre créativité avec le Mind Mapping, Chapitre 1. Dans les arcanes de la créativité, 2013)

C’est donc pour ça !
Ainsi, le plus souvent, notamment dans une vie professionnelle pas plus créative que ça, nous privilégions notre cerveau gauche. On comprend alors que quand on est créatif et qu’on s'épanouit dans l’exploration de sa créativité, gérer les tâches qui relèvent du cerveau gauche peut demander un effort supplémentaire contre nature.

Pour la créativité, il est en réalité avantageux d’utiliser l'entièreté de son cerveau.
L’hémisphère droit sera sollicité durant la phase divergente (production d’idées). L’hémisphère gauche quant à lui le sera durant la phase convergente (la sélection des idées).

De nos jours, la théorie des deux cerveaux est remise en question par les scientifiques. En effet, lorsque nous réalisons certaines tâches, nous sollicitons des réseaux de neurones dans le cerveau tout entier.
L’activation des aires cérébrales reste toutefois plus importante selon les spécificités des tâches.

En répondant à une prestation, les métiers créatifs sont souvent confrontés à une forte contrainte de temps, soumis à des deadline qui imposent de produire toujours plus, toujours plus vite, dictés par une société de consommation en demande constante. En conséquence, les phases de réflexion (imprégnation) et d'incubation sont réduites et ne peuvent être complétées ce qui mène à l'application de ce que l'on sait faire, à l'utilisation de ce que l'on a déjà fait. 
C'est ainsi qu'on peut voir repris ce que l'on a déjà vu ailleurs. Moins de créativité, c'est plus de "standardité".
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Pour y parer et au nom de la créativité, certains s'inspirent du mouvement Slow Design qui valorise le savoir-faire et les objets durables dans le temps en évitant la production de masse et privilégiant les pièces uniques ou en édition limitée, notamment en prenant le temps d'exploiter leur créativité !